

Tes yeux blues (22 ans)
Oui, viens danser avec moi sans attendre
Qu'un jour nouveau se lève sur tes cils!
Tu sais, cette heure est à mes yeux si tendre,
Jouons ensemble aux oiseaux volatils.
Qu'un jour nouveau se lève sur tes cils:
Tu pourras voir mes jupons en partance.
Jouons ensemble aux oiseaux volatils,
Je t'apprendrai le goût de la romance.
Tu pourras voir mes jupons en partance
Sur les doigts gourds de ma pâle encre en feu.
Je t'apprendrai le goût de la romance,
Peut-être alors tu mordras mon aveu.
Sur les doigts blancs de ma pâle encre en feu,
Ton corps s'inscrit, et tes grands yeux blues jasent.
Peut-être alors tu mordras mon aveu,
Oh qu'en sais-je, moi que les fureurs brasent !
Ton corps s'inscrit, et tes grands yeux blues jasent,
La lune chante et la marée gémit.
Oh qu'en sais-je, moi que les fureurs brasent !
Prends avec toi cet air qui m'affaiblit !
La lune chante et la marée gémit,
Mon cou fléchit l'âme au diable d'échine.
Prends avec toi cet air qui m'affaiblit :
Je n'ai plus rien, sauf ton ombre de chine.
Mon cou fléchit l'âme au diable d'échine,
Ton regard saoul étreint toutes mes nuits.
Je n'ai plus rien, sauf ton ombre de chine,
Ta voix se pend dans le creux de mes puits.
Ton regard saoul étreint toutes mes nuits,
Que reste-il à part ce bout de cendre ?
Ta voix se pend dans le creux de mes puits.
Oui, viens danser avec moi sans attendre...
© Lunastrelle
Âme mnésie - chanson (22 ans)
Regarde bien les bleus de mes yeux
Le néant s'y niche grâce à toi
Il a grandi dans mes cris amers
Contemple le rouge de ces cieux
Qui coulèrent du ventre de ma mère
Je m'en souviens avec tant d'effroi !
Oui, le temps de l'innocence est mort
Quand t'as posé les mains sur son corps
Le monde se meurt, tu sais
Le jour brûlé touche ma peau
Asphyxiée par la nuit glacée
Avec mes torts griffés de maux
Je suis un lieu controversé
Ces lueurs de soie, ces souvenirs
Je les vois, je les berce en moi
Papillons blancs couleur d'avenir
Papillons blêmes aux ailes émois
Regarde bien les bleus de mes yeux
Le néant s'y niche grâce à toi
Il a grandi dans mes cris amers
Contemple le rouge de ces cieux
Qui coulèrent du ventre de ma mère
Je me souviens avec tant d'effroi
Oui, le temps de l'innocence est mort
Quand t'as posé les mains sur son corps
Jugée coupable par ma conscience
J'ai cousu ma bouche, motus bonus
J'ai plongé mes bras dans la souffrance
Et traité mon cœur comme un virus
Pour mieux maudire ma pauvre existence
Regarde bien les bleus de mes yeux
Le néant s'y niche grâce à toi
Il a grandi dans mes cris amers
Contemple le rouge de ces cieux
Qui coulèrent du ventre de ma mère
Je me souviens avec tant d'effroi
Oui, le temps de l'innocence est mort
Quand t'as posé les mains sur son corps
Les mots se confondent et ne s’assemblent
Le silence me tue sans façon
Cette page est vierge et ma main tremble
Si le monde continue sa danse
Et si mon cœur brûle de passion
Alors accepte ma différence
Mon indifférence comme pardon
Regarde bien les bleus de mes yeux
Le néant s'y niche grâce à toi
Il a grandi dans mes cris amers
Contemple le rouge de ces cieux
Qui coulèrent du ventre de ma mère
Je me souviens avec tant d'effroi
Regarde les roses de mes adieux
Elles ne fleuriront rien que pour toi
Elles ont éclos dans mes pleurs de fer
Contemple le noir de mes yeux
Qui coula sur mes joues pour ce père
Que je perdis le jour où, sans foi ni loi...
Non, tu n'es plus le plus fort
Depuis que t'as tué ton honneur et consort.
© Lunastrelle
Les bleus de mes yeux (19 ans)
La douleur, petite quintessence en sa façon, n’est pas sur ma peau. Celle-ci ne se colore que du blanc de Morphée, et du rose de ma vie…
Elle réside là où le soleil ne brille pas, mais où il s’y reflète en agate brunie,
Mais il ne voit pas de lui-même
Les bleus de mes yeux.
Pas d’hématomes sur mon corps ; il ne porte sur lui que des coups de foudre, des coups de blues, ou encore des coups de sang…
On dit que la vie ne laisse pas de marques
Mais tout au fond de mon âme se cachent
Les bleus de mes yeux.
Le bleu… Couleur du rêve, de l’innocence à peine éclose lorsque l’iris du nouveau-né fléchit sous la lumière du jour.
Le bleu, noirci à l’enfance dans mes yeux. Et maintenant
Seul le bleu de tant de blues et de rêves subsistent en eux…
Blue, blue…
Musique mélancolique attachée à mon cœur
Aux cicatrices rouges
Palpitant d’espoir.
C’était pas écrit dans mes lignes
Que ça serait aussi dur
De se coudre la bouche
Pour étouffer les plaintes
Des bleus de mes yeux
C’était pas écrit sur mon visage
Que ces fils m’écorcheraient les lèvres
Pour les arracher et laisser chanter
Les bleus de mes yeux…
Quelques taches se dispersent parfois, sur des prunelles rebelles
Qui refusent de s’attacher à ce qu’elles connaissent de vue.
Elles cherchent chez les autres
Les bleus de leurs yeux…
Elle seule sait parfois
Les faire ressurgir du fond de mes ténèbres
Elle, la lune, pleine ou ronde
Berceau de mes alchimies
Elle les éclaire et leur redonne leur candeur d’autrefois
Aux bleus de mes yeux…
Mais…
Que sont ces bleus ?
Ce sont eux qui me font maîtresse des océans qui débordent de mon regard, eux qui s’incrustent dans chaque jupon de mademoiselle Mélancolie, eux qui gardent trace d’un certain passé…
Mais ce sont eux aussi qui portent l’autre passé, celui où ce même nouveau-né découvre son univers à chaque battement de cils, qui sont les prémices d’un sourire dentelé, et yin face au yang des miroirs de l’âme…
Et ce sont eux qui d’un baiser invite le rêve
A gonfler l’amour que je traîne depuis que je suis née,
Et parmi un cœur qui bat, en osmose avec un être qui se transcende, et un ensemble qui se tend, et qui se tend…
Se trouve l’infinie tendresse…
© Lunastrelle
Âme-mère (21 ans)
Tu
Lui enchevêtres le corps
Sous l'ombrage de ce tronc, amant d'amer
Et lui couds les lèvres-feuilles
D'aiguillons d'étoiles et de fils d'Iris
(Parce que c'est beau-joli)
Mais sa liberté, elle demeure sous
Des îles et des landes immergées par
Les passés :
Une sève croquante qui renvoie
Son reflet cello-
fane 1
Sur la silhouette anévrique
D'une poupée aux yeux
Lilamertume 2.
Elle
Accroche chacun de ses échos
A fleur d'absinthe
Et s'ensevelit sous les gravats de ses craintes
Entre ses cheveux
(Elle, de corbeau.)
Ce n'est pas le
Papillon
Pulpé d'enfance
Qui (d)reviendra
Mais
Le prince
Noirci par les
Embruns
De
Papier
© Lunastrelle